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PANTAGRUEL T. I, V. 262.

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Page 262, 1. 2 : Sàgnor… mas. Discours espagnol : « Seigneur, je suis las de tant parler ; aussi je supplie Votre Révérence de considérer les préceptes évangé- liques pour qu’ils la portent à ce qu’exige la cons- cience ; s’ils ne suffisaient à émouvoir sa charité, je supplie qu’elle considère la pitié naturelle qui, je crois, la touchera, comme il est juste ; après cela, je ne dis plus rien. )>

L. 13 : jW^/z /le/re… /yy^/a/igrA. Vieux danois : « Mon- sieur, même au cas que, comme les enfants et les bètes brutes, je ne parlasse aucune langue, mes vêtements et la maigreur de mon corps montreraient clairement ce dont j’ai besoin, à savoir de manger et de boire. Ayez donc pitié de moi, et faites-moi donner de quoi maîtriser mon estomac aboyant, de même qu’on met une soupe devant Cerbère. En ce cas, vous vivrez longtemps et heureux. »

L. 35 : Adoni… rai. Hébreu : « Le savant M. Car- moly l’a ainsi rétabli pour nous, dit Burgaud des Marets : Adonaï, schalôm lachém. Im ischar hatob aal aabdecha, bimherah thithén li kikar lechèm, chachatub : malveh adonaï chônén dal. Monfîeur, la paix soit sur vous. Si vous voulez faire du bien à votre serviteur donnez-moi tout de suite une miche de pain, ainsi qu’il est écrit : Celui-là prête au Sei- gneur, qui a -pitié du pauvre. {Proverbes ^ XIX, 17) »

L. 30 : Despotd… chre. Grec. Ce texte est transcrit conformément à la prononciation nationale ou orien- tale, pratiquée par Reuchlin et ses partisans, et à laquelle on revient de nos jours. Ce fut Erasme qui y substitua celle qui est encore en usage dans la plupart de nos collèges, malgré les efTorts des hellé- nistes actuels, (Voyez : De la prononciation nationale du ^rec, par M. Gustave d’Eichtal. Annuaire de l’Associa- tion des études grecques, 1868, p. 65.)

« Excellent maître, pourquoi ne me donnez-vous pas de pain } Vous me voyez mourir misérablement de taim, cependant vous êtes pour moi sans pitié et