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PANTAGRUEL, T. I, P. 2^l-2\.2. 171

Cens. XXIX. » En admettant même, ce qui est pos- sible, que Geofroy Tory ait écrit son avis « aux lefteurs » quelques jours seulement avant l’impres- sion, Rabelais ne pouvait avoir publié une première édition de Pantagruel puisqu’il n’arriva à" Montpellier qu’en 1530, qu’il était alors exclusivement occupé de médecin&j et que ce ne fut qu’à Lyon qu’il com- mença à donner un autre cours à ses travaux. Ce n’est donc pas Geofroy Tory qui a critiqué Rabelais, mais Rabelais qui a fait un emprunt à Tory ; et cet emprunt n’est pas le seul, comme nous le ferons voir dans un instant.

L. 23 : Nous inuifons les lupanares. Les premières éditions indiquent où ils se trouvaient : des lupanares deChampgaillard, deMatcon,deCulde fac, de Bourbon, de Huilieu. ))(in-4°) — Dans l’édition de Marnef, au lieu de Huflieu, on lit : de Glattigfiy, de Husleu et de Grenetal. — Le Champ gaillard correspond à la rue d’Arras près celle de Saint- Victor. — La rue de Matcon était près de l’ancienne rue de la Vieille-Bouclerie. Rabelais écrit Matcon pour Mâcon^ comme plus haut (p. 78, note de la p. 22, 1. 24) Jlac con pour Jlacon^ dans une intention analogue. — Le Cal-de-fac Bourbon était près du Louvre ; le lupanar de HusUeu^ rue du Grand- Hurleur ; celui de Glattigny ou du Val d’amour en la Cité est indiqué par Guillot de Paris, dans son Dlcî des rues de Paris, composé vers la fin du xiir siè- cle. — Grenetal^ c’est l’emplacement de la rue Gre- netat.

Page 242, 1. 2 : La pomme de pin. Villon fait deux fois allusion à ce fameux cabaret (Petit Testament, XX, p. 13 ; Grand Testament.xci, p. 61). Il était tenu en 1457 par Robin ou Robert Turgis, et situé rue de la Juiverie, en la Cité, tout auprès de l’église de la Madeleine, où la veuve de Robert Turgis, Marguerite Joly, fonda une chapelle avant 1495. [François Villon et ses légataires^ par Auguste Longnon, Paris, Le- merre, 1873, p. 31). Sa réputation s’est longtemps