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pas le fat, mais il était plus beau, ma fille sourit, puis, baissant la vue sur ce vit majeur, la belle dit en soupirant et en le prenant de sa main blanche et potelée : « C’est donc toi qui m’as fait tant de mal et tant de plaisir. » Trait-d’Amour me la renversa, lui fit écarter les cuisses, me coucha sur elle et me mit l’engin dans la bouche en disant : « Votre belle a la main trop douce ; elle pourrait vous mettre en nage, et il faut enconner raide ; poussez, mon maître, piquez des deux, la cavale est belle. Allons, déesse enconnée, hausse le con, remue du cul ; c’est un homme d’esprit qui va t’humecter la matrice de son foutre honorable !… » Cette harangue fit sourire la fouteuse, qui, pour en déguiser la cause, s’écria : « Ah ! monsieur Vitnègre, que de cornes vous voilà ! — Allons, déesse, reprit Trait-d’Amour, songez qu’il faut que vous fassiez les trois quarts de l’ouvrage… du mouvement… bon… ah ! ça va d’amitié, et vous remuez du cul comme une princesse. Allons, les reins, les reins souples !… Avec votre con satiné, vous mettez votre fouteur aux anges !… Raide, mon maître… aidez-vous… votre jolie monture va comme une jument barbe… Ah ! quels soubresauts !… ma foi ! elle décharge… piquez des deux ! comme elle trémousse des fesses, la céleste petite amie… comme elle en donne !… Que je vous chatouille les couilles pour y faire correspondre… vous partez… quel coup de cul !… quels soupirs !… elle décharge !… »

Ma modeste fille ne jurait jamais que très émue et dans le délire de la volupté ; aussi en cette occasion elle s’y capa en s’écriant : « Bougre… fous-moi…