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CHAPITRE XXV.

Du bon père qui fait foutre sa fille.

Allons au but et bravons le reste, c’est un con qu’il s’agit d’élargir… il faut donc qu’il soit foutu !

On sait que j’avais à moi un certain Trait-d’Amour, mon secrétaire, frère de Minonne et amant de Connette, qu’il m’avait fait dépuceler, l’ayant trop gros. C’était un vigoureux garçon de vingt ans ; il demeurait à deux pas, je l’allai chercher. « Veux-tu foutre quatre ou cinq bons coups avec une femme charmante que je veux régaler et à laquelle je veux donner une haute opinion de moi ? Aussi, tu ne l’auras pas de jour, mais tu l’auras vue avant de la foutre, pour la mieux servir. — Bon, bon, il y a quinze jours que je ne l’ai mis à Connette ni à ma sœur, et je n’en fous pas d’autres… » Nous arrivâmes.

Je lui fis voir par ma portière Conquette, qu’il ne connaissait pas… « Oh ! qu’elle est provoquante, foutative !… »

J’entrai seul : « Dététonne-toi, trousse-toi toi-même, dis-je à madame Poilsoyeux ; tu es vue par un jeune homme de vingt ans, beau comme l’amour. — Mon fat ?… — Ton fat… il se nomme Trait-d’Amour ; ainsi montre ton con en abluant ; je retourne auprès de lui. »

De retour auprès de mon étalon, je lui dis : « Regarde-la bien, elle va s’abluer le con et le cul… » L’âme de mon gendre momentané passa dans ses yeux… Conquette se découvrit les tétons, épongea légèrement les bouts d’eau de rose ; ensuite elle se