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la tuer ; tu me supplieras, et je n’accorderai sa grâce qu’autant qu’elle te secondera pour l’enconner. Mes gros vits s’ennuient de ne pouvoir la foutre et l’enculer ; ils me paient une grosse pension : aussi je la nourris bien et tu vois comme elle est mise. Tu me l’enconneras d’abord, c’est le plus pressé ; demain tu l’enculeras. Sache que je l’adore ; si je la rudoie, c’est pour la rendre souple à mes volontés ; elle me vaut trois mille francs en trois mois de mariage. Entrons, elle va te ravir, mais point de pitié. » Tel fut le discours de ce monstre.

Je poussai Conquette devant moi, je la conduisis à sa pension, d’où elle revint avec moi. Je pris Connillette la putain, arrangée, appétissante. Conquette nous précédait ; rassurée par ma présence, elle ouvrit le cabinet obscur, elle entra ; nous la suivions ; je dis à Connillette de s’étendre foutativement sur le pied du lit. Cependant ma fille se présentait ; elle fut reçue avec transport. Le jeune homme, appelé L’Enfonceur, et Vitnègre lui-même la couvrirent de louanges. Vitnègre, qui était fou de sa chaussure à talons minces élevés, lui baisa le pied et lui dit : « Ah ça, ma fille, allons-y par la douceur ; il serait malheureux pour moi de renoncer à te le mettre ; il faut se faire une raison, mon vit est trop gros, non préparé, il te déchirerait ; voici un vit mieux proportionné, qui va te perforer sans décharger, ainsi percée, mon gros vit pénétrera cette nuit au fond de ton con. Vois-moi ce vit-là, » et il mit à l’air le vit de L’Enfonceur, ou plutôt de Timon… Il fallait que Vitnègre eût découvert on ne sait comment l’inclination de sa femme inspirée par le beau blond, pour en user comme on va le voir.