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— Non, comme il l’a trop gros, il craignait de m’envahir ; il se branle, ou me fait le branler, en me tenant le poil ou une fesse, et décharge en blasphémant. » Elle se contracta et déchargea… je partis alors délicieusement, en m’écriant malgré ma promesse : « Remue du croupion, ne cessais-je de dire, remue du conin, mon ange, bon… bon… encore… encore !… » Et elle se contractait en redéchargeant, au point que le fond de son con me pinçait et me suçait le bout du vit !… Je déchargeai trois fois sans déconner et elle peut-être dix fois, ce que je sentais à ses trémoussements convulsifs ; enfin elle se pâma… Je déconnai dès qu’elle cessa d’émettre ; elle se lava aussitôt, craignant que Vitnègre, en arrivant, ne lui prît le con et ne le lui flairât, selon son usage, même devant le monde qu’il amenait.

Pour nous reposer, nous allâmes causer à la lumière : je lui révélai là toute l’aventure du moine, pour lequel Vitnègre lui avait fait tenir si longtemps en vue tétons, cul, conin… Je lui peignis la grosseur du vit du moine, le double de celui de ce monstre, la joie barbare qu’avait marquée l’exécrable moine, à côté duquel j’étais caché, de la pourfendre et de la tuer la nuit avec son vit, comme un timon de carrosse Elle se jeta dans mes bras : « Oh ! mon cher papa, sauve-moi, et je te serai dévouée à jamais !… — Je te sauverai. « Je lui expliquai pourquoi et comment le gros moine s’en était allé, l’assurant que je l’aurais poignardé s’il avait entrepris de la violer sur-le-champ. Je lui expliquai comment son abominable mari me l’avait livrée, croyant la donner au