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m’était pas encore acquise. À la fin, elle me saisit le vit pour me débusquer ; pressé de sa main douce et blanche, je couvris d’un foutre azuré son con, son ventre, ses cuisses et sa main !… Propre comme elle le fut toujours, elle se débarrassa et courut se laver.

« Qui ne dirait, m’écriai-je en la voyant s’éponger cul, cuisses et coniche, que je t’ai enconnée ? — Ah ! si vous étiez raisonnable, répondit Conquette Ingénue, vous me feriez ce joli gamahuchage tant que vous voudriez, car j’ai eu bien du plaisir. — Voilà un joli mot », et je lui fis darder sa langue dans ma bouche, moi lui tenant le conin. « Mais, reprit elle, pas ce qui m’a salie dans ce que je viens de laver ; je veux être honnête femme. — Tu dois ton joli con à ton père, ma charmante fille. — Si vous étiez riche, je renoncerais au mariage pour me dévouer à vos plaisirs, mais il me faut un mari pour cesser de vous être à charge. »

Touché de ce discours, je la baisai des pieds à la tête, souliers, jambes, front, œil, bouche, tétons, cuisses, cul, jusqu’à ce qu’elle déchargeât. Ensuite je signai tout ce qu’elle voulut : elle était adorée en ce moment.

Elle se maria sans me revoir et m’évita pendant trois mois ; une pareille conduite me rendit furieux contre elle, et je jurai de la foutre et faire foutre, si elle retombait entre mes mains, mille et une fois avant que de lui pardonner un pareil et si monstrueux abandon. Mais savais-je alors qu’elle était malheureuse !…