Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/34

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 16 —

mulai ma joie ; c’était un heureux pronostic pour les plaisirs dont je me flattais de jouir depuis longtemps et dont le moment approchait : j’y touche enfin !




CHAPITRE VII.

Du conin au poil follet.

On sait que j’avais deux filles, ou que du moins ma clandestine les avait, car je me rappelle qu’elle prétendait que ses véritables filles étaient mortes en nourrice et que… et que… elle parlait du roi… d’une princesse… mais elle était si menteuse, que c’eût été folie de la croire.

Conquette Ingénue, ma fille aînée, me causait des désirs dès l’âge de dix ans. Tandis que sa mère, non encore vérolée, couchait et foutait avec un galant, elle envoyait Conquette dans mon lit… Elle avait la plus jolie conque ; je me fis dès lors une règle de la lui baiser tous les soirs, après lui avoir écarté les cuisses. Pendant son premier sommeil, j’introduisais légèrement la langue, mais sans lécher ; je m’endormais légèrement ensuite, elle remise sur le côté, ses fesses sur mes cuisses et mon vit pressé entre les siennes.

Dans le jour, j’enconnais ou la maîtresse d’un certain Rivière, avocat, ou une jolie bossue, toujours bien chaussée, qui demeurait dans la maison, ou une boiteuse des deux côtés, mais d’une délicieuse figure et prête à se marier. Elle s’était laissé déflorer par son futur, et, depuis ce temps-là, elle ne ménageait plus un très joli con blond. Quand ces trois fouteries me