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cachai pour les guetter, mais mon beau-frère, après avoir pris les tétons et le con de ma sœur, avoir admiré ce dernier en éclairant l’alcôve, se réserva pour la nuit suivante. Il se retira doucement, je le vis prendre sa canne, son chapeau, et sortir. J’allai pousser un verrou ; le mari les avait laissés ouverts et sa femme troussée ; je me mis sur elle déculotté, bien bandant, et j’enfilai sa fente, suçant tantôt ses tétons découverts, ses lèvres entr’ouvertes ; elle me croyait son mari ; un bout de langue me chatouilla ; j’étais entré tout calotté ; le filet, que je n’avais pas encore coupé, recourbait mon vit et le faisait paraître gros comme celui de l’époux… Je poussai, ma belle s’agita, et mon long vit atteignit le fond… Alors ma sœur, demi-pâmée, se trémoussa… je déchargeai… et je m’évanouis !…

Ce fut ce qui me fit reconnaître. La belle savoura les dernières oscillations de mon vit, mais dès qu’elle eut éprouvé le charme d’une copieuse décharge, elle se déconna en me jetant sur le côté ; elle ouvrit les deux rideaux de l’alcôve, et me regardant : « Ah ! grands dieux !… c’est… c’est Cupidonnet ; il m’a déchargé tout au fond… il s’est évanoui de plaisir. » Je revenais à moi, elle me gronda en me demandant qui m’avait appris cela ? « Ta beauté, lui dis-je, adorable sœur ! — Mais si jeune ! » Je lui racontai alors toute ma vie, comme j’avais patiné et léché le conin de Genovefette, comme j’avais gamahuché, enfin enfilé le con soyeux de Madeleine, foutu madame Linguet, la croyant madame Bourgelat, comment Mammelasse s’était fait enconner par moi, comment, ne pouvant me passer de con, je léchottais le conichon de Babiche,