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CHAPITRE IV.

D’un autre beau-frère cocu.

Madeleine évita de m’accorder des faveurs dont les suites l’effrayaient. Je ne sentis pas longtemps cette privation. Huit jours après la dernière scène je partis pour venir à Paris. J’y allais pour apprendre ; mais il ne sera pas question de mes études ; je fus logé chez la belle Marie, la seconde de mes aînées.

J’avais pour mon pucelage, fait cocu mon père ; j’avais cornifié mon frère utérin en faisant décharger et foutant sa femme avec émission, une sœur paternelle que j’engrossai, car Bourgelat n’a jamais eu que cet enfant, venu au monde neuf mois après ma fouterie au grenier à foin ; mais j’avais encore bien de l’ouvrage avec huit sœurs, dont six ou du moins cinq étaient souverainement enconnables !

Mais revenons à Marie, la plus belle de toutes. Un jour, Marie était parée, chaussée avec ce goût particulier aux jolies femmes, et un superbe bouquet ombrageait ses blancs tétons. Elle me fit bander !… J’avais quatorze ans, j’avais déjà foutu et engrossé trois femmes, car Mammelasse avait une fille qu’elle se vantait que je lui avais faite et qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Genovefette Linguet. Aussi je n’eus pas de désirs vagues ; je tendais directement au con de ma provoquante aînée ; après le dîner elle alla dormir dans une alcôve obscure et s’étendit sur le lit conjugal ; elle avait vu bander son mari, dont la culotte blanche était juste, et elle voulait lui donner le plaisir de le lui mettre parée ! Je me