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à patiner et gamahucher ma sœur Babiche avec quelques-unes de mes cousines germaines, mais, ou mon vit grossissait, ou tous ces conins imberbes rétrécissaient. Je demandai un rendez-vous nocturne à la nouvelle Bourgelat : elle me l’accorda pour le soir même. Nous étions à notre ferme, et son mari venait de partir pour se rendre à Reims, où une affaire l’appelait. Je ne sais par quelle aventure, cette même nuit, mon père se trouva incommodé ; ma mère, après l’avoir secouru, craignant de le gêner, alla se mettre auprès de sa bru. Celle-ci, la voyant endormie, se leva doucement pour venir coucher avec moi, tandis que de mon côté j’allais à elle ; nous ne nous rencontrâmes pas, malheureusement. Je me mis à côté de la femme que je trouvai dans le lit ; elle était sur le dos ; je la montai tout endormie et l’enconnai ; j’étais surpris d’entrer si largement ; elle me serra dans ses bras, hocha quelques coups de cul, à moitié assoupie, en disant : « Jamais, jamais vous ne m’avez donné autant de plaisir ! » Je déchargeai aussi, mais je m’évanouis sur ses tétons, encore fermes parce qu’elle n’avait pas nourri et qu’on ne les avait jamais patinés. Madame Bourgelat revint auprès de nous au moment où je m’évanouissais ; elle fut bien étonnée des mots que venait de prononcer sa doublement belle-mère ; elle comprit que je l’avais foutue, et elle me reporta dans mon lit encore évanoui… Ainsi donc, c’est dans le con maternel que je venais d’émettre ma première semence… Ma mère, entièrement éveillée, dit à Madeleine : « Mais que faites-vous donc, ma fille ? » J’étais revenu à moi ; ma sœur retourna au lit de ma mère,