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d’hier, avec lesquels j’ai tant été… ce que vous savez. Voyez la jolie forme que leur a donnée mon pied : ils sont plus voluptueux qu’avant d’avoir été mis. » Je flairai avidement le dedans de ces divins souliers. « Ah ! je bande ! m’écriai-je, tes sacrés bougres de souliers sont embaumés ! je suis perdu… j’aurai la colique si je ne t’enconne une pauvre fois ; laisseras-tu décharger par terre ce vit paternel ? — Mon cher papa, mettez-vous le cul et les couilles dans cette grande terrine préparée pour mon compte ; l’eau froide vous fera débander ; c’est mon remède quand j’ai le con brûlant. » Ce qu’elle me disait me parut raisonnable et je le fis. Elle cacha ses pieds comme une dame espagnole, et je fus calmé. « J’en ai fait autant tout à l’heure. Trait-d’Amour vient de venir ; j’étais encore au lit ; il m’a pris les tétons et le con ; la vue de son vit qui bandait raide m’a fait impression, mais mon cœur n’a rien senti ; cependant il voulait me gamahucher, me priant de le branler après ; je ne suis pas une putain… — Tu es bien froide. — C’est que réellement je ne l’aime plus ; vous êtes mon amant, cher père, et Trait-d’Amour est votre lieutenant dans mon con ; il est votre double vit, et c’est encore vous qui me foutez quand il me l’enfonce. J’ai cependant eu des remords de ma dureté ; je lui ai saisi le vit, et il me l’a mis dans la bouche, bien décalotté ; je l’y ait fait décharger, avalant son foutre avec délices, ce qui m’a fortifié mon chocolat et m’a rincé la bouche. Mais revenons ; si vous voulez que votre fille chérie ait un plaisir ineffable, caressez-la langue en bouche, la mienne dans la vôtre ; vous prenant les couillettes.