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genoux, et à l’imitation des chiens, je la voulais enfiler ainsi en hennequinant et saccadant de toutes mes forces comme fait le chien, et lui comprimant fortement les aines de mes deux mains, je lui faisais courber les reins, de sorte que son conin était aussi à ma portée que le trou de son cul ; je l’atteignis donc et je mis le bout entre les lèvres en disant : « Hausse, hausse le cul, que j’entre !… » Mais on sent aussi qu’un conichon aussi jeune ne pouvait admettre un vit qui ne décalottait pas encore (il me fallait une conasse, comme je l’aurai bientôt). Je ne pus qu’entr’ouvrir les lèvres de la fente, je ne déchargeai point, je n’étais pas assez formé. Ne pouvant l’enconner, je me mis aussi, à l’imitation de mes modèles, à lécher le jeune conin. Genovefette sentit un chatouillement agréable sans doute, car elle ne s’ennuyait pas du jeu, et elle me donna cent baisers sur la bouche lorsque je fus debout. On l’appela et elle courut.

Comme elle n’avait pas encore de gorge, dès le lendemain elle se mit des tétons postiches, sans doute parce qu’elle avait entendu vanter ceux de ma mère ou de ses amies. Je les remarquai, la fis chausser, et l’ayant placée commodément sur son lit, je m’escrimai près de deux heures. Je crois, en vérité, qu’elle émit, car elle s’agitait comme une petite enragée à mon lèchement de con. Dès le surlendemain on l’envoya en apprentissage à Paris, où elle remplit l’horoscope tiré par mon père.