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précipitai dans le bijou de ma fille, la jolie Tendrelys me dirigeant le vit.

Madame Brideconin, putain comme personne, puisqu’à cet instant on lui bourrait les deux trous, fit trois signes de croix ; on lui demanda ce qu’elle avait. On me fout devant mon mari, mais je suis sur le fauteuil à ressort qui m’empêche de me défendre. Mon mari, voyant que je le fais cocu, me fait cornette, c’est dans l’ordre. Mais notre maître fout… enconne sa fille enculée !… — Sa fille… sa fille !… s’écria-t-on cinq fois. — Oui, sa fille, balbutia Rose-Mauve, qui déchargeait sous Brideconin, après ?… — Ah ! dirent les quatre fouteurs et les quatre foutues, ceci nous met en rage de vit… en rage de con… et nous foutrons jusqu’à extinction de forces !… » Et les enconneurs, les enconnées, les enculeurs, les enculées s’agitaient à qui mieux mieux, dessus, dessous, comme des diables et des diablesses dans un bénitier. Tendrelys me chatouillait les couilles et celles de Trait-d Amour, Minonne celles de Brisemotte et de Cordaboyau, Connette celles de Brideconin, et fourrait son index dans le trou de cul de Rose-Mauve. Le fouteur, qui n’était pas habitué à ces raffinements de volupté, se récriait : « Ah ! que vous foutez bien ici ! dit-il en déchargeant, on ne fait que conailler ailleurs… — Oh ! vous avez bien raison, mon ami, lui dit sa femme en déchargeant aussi ; je ne fus jamais ramonée comme je le suis en ce moment par les deux vits qui vous plantent chacun une corne, l’un dans le trou de mon con, l’autre dans le trou de mon cul. » Conquette remarquant que j’allais mieux lorsque Tendrelys me chatouillait…