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d’Amour, touché, glissa une main sous le ventre de la petite et lui chatouilla le haut de la fente de sa motinette imberbe ; les yeux de l’enfant se vitrèrent, elle se raidit, et tournant sa jolie bouche de mon côté, elle me darda sa petite langue, déchargea pour la première fois et se pâma. Je déchargeai comme elle ; je n’avais jamais eu tant de plaisir.

» Quand j’eus déconné, son frère me demanda si j’en étais jaloux ? « Oui, de tout autre que toi. — Eh bien ! votre foutre va servir de pommade à son joli conichet ! » Cependant, Minonne voulut le repousser ; son frère la renversa sur le dos au pied du lit et l’enconna vigoureusement, malgré la grosseur de son membre ; la petite cria. « Remue du cul et décharge avec délices, pauvre orpheline, lui disait-il en la saccadant ; tu es enconnée avec amour. » La petite déchargea trois fois, mais elle n’en pouvait plus. Il me lava et je la réenconnai. J’eus encore plus de plaisir, parce que la petite avait acquis de l’usage et que le gros vit de son frère avait frayé la route. Depuis ce jour-là, nous foutîmes Minonne tous les dimanches et fêtes. La belle-mère s’en aperçut pour moi, mais elle ne dit mot. Enfin, Trait-d’Amour, un jour, me demanda si je voulais aussi montrer à écrire à Connette, sa maîtresse pour le mariage, depuis que la mère de Tendrelys, qui craignait un dépucellement, lui avait absolument ôté toute espérance. Soit, lui répondis-je. Je montrai donc à Connette. Au bout de deux mois, cette jeune fille étant un jour à la fenêtre, fort penchée en dehors, montrait une jambe fine que mes yeux dévoraient. Minonne, qui prenait son exemple d’écri-