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beurre à la maison. Elle m’en donna ; j’allais la beurrer, quand la belle-mère, bonne femme au possible, rentra ayant oublié son éventail. Elle vit mon trouble et la rougeur de la petite ; elle me dit : « Je gage que vous allez la tourmenter ; ça n’est pas mûr… venez… » La vieille m’entraîna sur le bord de son lit, se troussa, me tira sur elle, et m’engloutit malgré ma défense… Pour sauver le pucelage de sa belle-fille, elle me retint une heure à conniller ; je ne déchargeai cependant qu’une fois, contre la vieille une dixaine, car je m’aperçus qu’elle m’aimait. Ensuite, elle s’en alla sans laver, en disant : « J’en marche mieux, la charnière graissée. » Dès qu’elle fut partie, je fis mettre Minonne, qui avait tout vu, à la fenêtre, je la troussai au-dessus des reins, je lui beurrai le conin et je rebandai raide. Je dis à la petite, en la commençant, de cambrer sa taille, pour mettre son petit trou bien à la portée du vit qui l’allait percer. Elle se présenta de son mieux avec des peines infinies, à l’aide des douloureuses oscillations de son joli cul, et parce que la décharge était retardée par le dégoût que m’avait causé le con gris de la vieille. Je parvins en levrette jusqu’au fond, car je sentis sa céleste petite matrice qui me pinça. L’enfant s’agitait par mes ordres, mais sans décharger… Son frère arriva dans le moment ; il fut transporté de joie. « Oh ! vous la dépucelez !… quel honneur et quel bonheur pour elle et pour moi ! Décharge-t-elle ?… As-tu du plaisir, ma petite sœur ?… — Elle ne décharge pas, répondis je, la chère mignonne, elle souffre, mais c’est avec un courage… Vois ce tortillement de croupion… » Trait-