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cela était bien difficile, que la petite sœur parlerait. « Non, je vous en réponds ; Minonne a déjà des désirs pour vous. Elle m’a déjà dit qu’elle aimait bien quand vous lui touchiez le chose par-dessous la jupe… » Ce discours m’enhardit. Un dimanche que j’étais seul avec Minonne à la faire écrire, je ne pus résister à l’envie de lui baiser sa jolie bouche, puis un téton, et de là ma main descendit rapidement à son conichon sans poil ; j’éprouvai une érection terrible ; mon vit me gênait, je me déboutonnai : il s’élança au dehors. « Qu’est-ce que c’est que ça ? me dit la petite. — Un vit, mon enfant. — À quoi cela sert-il ? — À mettre dans un con. — Mais j’ai un conin, à ce que dit mon frère, et ma belle-mère une conasse. Depuis qu’il est grand et qu’il a ce qu’on nomme du foutre, il met son engin dans la conasse de ma belle-mère, que ça fait trémousser et criotter. Il a voulu me le mettre à moi, mais j’ai le conin trop étroit ou il a l’engin trop gros, jamais il n’a pu. Ma belle-mère l’a surpris et elle l’a bien grondé. Il lui a dit : Allons, foutez-nous la paix ! venez, que je vous enconne, vieille truande, car je ne saurais m’en passer en ce moment, — et elle s’est aussitôt renversée sur son lit en se troussant, il l’a ce qu’il appelle foutue ; oh ! comme elle gigottait, comme elle jurait des bougre, des foutre ! comme elle était contente !… Et il me disait : Vois, Minonne, comme c’est bon, comme la vieille garce se démène en lapant le bâton de sucre d’orge !… Allons, montre-moi ton petit conin, que je décharge à ton intention. »

» Ce récit de Minonne acheva de me faire bander outre mesure ; je demandai à la petite s’il y avait du