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tait dans sa chemise pour la palper et l’enconner mieux. Trait-d’Amour m’apportait à dîner tous les jours ouvrables, mais j’allais dîner à la maison de la bonne-mère Wallon les dimanches et fêtes. Un jour que nous y allions ensemble, il me pria de montrer à écrire à sa petite sœur : je le voulus bien. En montrant à Minonne, j’avais souvent sous les yeux ses tétons naissants, blancs comme lys. « Faites entrer mon mari, je suis bien aise qu’il ait sa part de cette histoire-là », interrompit madame Brideconin. Aussitôt Trait-d’Amour, sur un signe de mes yeux, l’alla chercher, tandis que sur un autre signe, Brisemotte et Cordaboyau prirent, l’un la motte, l’autre les tétons de la dame. Elle était ainsi rayonnante entre les deux mâles, quand son mari parut. Brideconin fut d’abord ébaubi, puis il n’en fit ni une ni deux, il alla s’emparer du con de Rose-Mauve et des tétons de Connette. Trait-d’Amour prit les tétons de sa sœur ; quant à moi, je fis asseoir Conquette et Tendrelys l’une sur l’autre entre mes jambes, laissant de temps en temps tomber ma main sur la gorge de ma fille ou de sa jolie rivale ; je repris : « Je dis à Trait-d’Amour, en particulier : Il ne faut plus que je montre à la petite ; elle me fait trop bander et je la foutrais au premier jour… — Oh ! mon maître, quel bonheur pour elle et pour moi si vous la dépuceliez !… La pauvre orpheline, elle n’a aucun plaisir… » (C’est que leur mère était morte et que le père, remarié à une bonne amie de feu son épouse, à l’instante prière de celle-ci, avait lui-même, en mourant, laissé pour belle-mère aux deux orphelins la bonne amie de leur tendre mère). Je répondis que