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m’y oppose pas ; votre con rasé laissera mieux voir [à][ws 1] votre maman que mon infidèle vous a déflorée. Nous verrons aussi, après qu’on lui aura enlevé cette charmante perruque, si votre bijou, mademoiselle, l’emporte sur le mien, tout fatigué qu’il est. — Ah ! mon adorable amie, il n’y a pas besoin de cela, rien ne vous égale. — Allons, monsieur, rasez donc, et je crois bien qu’après, mon infidèle amant, qui a dépucelé cette jolie conque, vous permettra bien de vous y loger. » Trait-d’Amour, tout en coupant la belle toison d’or, représentait à Conquette Ingénue que tous les pucelages m’étaient dévolus et que j’étais obligé, en conscience, de les prendre, sous peine de mortifier les néophytes. Conquette ne savait que répondre, mais elle bouda. Je m’approchai d’elle, et comme elle était nue, je lui baisai les tétons et lui mis mon vit dans la main. « Vous aimeriez mieux qu’il fût entre les doigts de Tendrelys. — Non, personne ne me fait bander comme vous, mais après vous, Tendrelys. On lui rase la motte, il le faut bien, pour comparer vos cons célestes, abstraction faite de la fatigue du vôtre. On les gamahuchera d’abord, ensuite je verrai auquel des deux mon vit sultan donnera le mouchoir ; le mieux réempucelé l’obtiendra. »

Mademoiselle Conquette fit une petite grimace de jolie femme hors d’elle-même, et se tut. Le rasemotte achevé, le joli conin de Tendrelys fut lavé à l’eau de rose : mademoiselle Linguet fit rafraîchir les culs, et les cons furent comparés. Ils furent désintéressament trouvés égaux, ce qui était bien donner la supériorité au conin de la belle Conquette déjà tant foutue ! Ce

  1. Note de Wikisource : le mot « à » est effacé dans cette édition, il est présent dans l’édition orinale, p. 223. Il a été inséré entre crochets.