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choix, et que Guac, qui, lui seul, aurait ma bouche, me ferait foutre la nuit et dans l’obscurité par trois vits nouveaux de son choix. Mon oncle émerveillé s’écria : « Mais elle sera putain !… — C’est ce qu’il me faut pour que je l’adore ! et ne vous en plaignez, ni son père ni vous, puisque vous serez les seuls qui ne payerez pas… » En achevant ces mots, il se prosterna devant moi en me traitant de déesse.

» Je retournai chez ma marchande ; son mari et elle-même me tourmentaient pour que le premier m’eût une seule fois avant mon mariage ; ils me pressèrent plus fort que jamais, et je cédai ; la femme me mit dans le con le vit de son mari ; je ne fus foutue qu’une fois, cet homme étant faible et sa femme le voulant être après moi. Ce fut de ma main qu’elle reçut dans son con le brûlant vit marital. Cette opération faite et répétée, je les quittai en leur disant adieu ; ils pleuraient. « Ce qui me console de ta perte, me dit ma marchande, c’est que mon mari t’as foutue. Ta voluptueuse idée me le fera mettre plus souvent. » Je partais quand le frère entra. Sa sœur lui dit ce qui venait de se passer ; il ne répondit rien, mais il me ramena du côté du lit, m’y renversa et me foutit devant eux sans prononcer une parole ; il voulait me recommencer ; je m’y refusai, en l’invitant, ainsi que son beau-frère, à venir me le mettre le surlendemain, jour de mon mariage. On me remercia.