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que tu la foutes après le mariage, et il y aura vingt-cinq louis chaque fois. » Il partit et je courus chez Guac, que je commençais à aimer autant que mon père.

» Il me reçut avec transport, me traitant de divine garce, de céleste putain. Il m’allaita de foutre six copieuses fois, ce qui me mit dans un tel érotisme que je retournai chez mon père. « Ton procureur, lui dis-je essoufflée, doit être remis depuis l’autre jour ; je brûle… cours-y si tu m’aimes ! » Il y alla, m’appelant Cléopâtre ; il trouva le jeune homme à la fenêtre, son vit bandant à la main. — Je viens de voir entrer votre fille, et je me branlais à son intention, dit-il. — Gardez-vous-en bien, apportez un petit présent et venez le lui mettre. — Vingt-cinq louis… — C’est trop pour une pratique ; un louis par coup, soit, mais je n’en remettrai pas, elle gagnera peut-être la somme. » Il vint chez moi ; en entrant, il jeta la bourse au pied du lit. « Allons, ma fille, me dit mon père, tu es à tes pièces : autant de coups foutus, autant de louis ; mais il ne faut pas te tuer, mon amie. Il allait se branler à ton intention quand je suis entré. » À ce mot, je me jetai à son cou et lui dardai ma langue en lui disant : « Ah ! cher ami, je t’adore !… — Moi aussi », me répondit-il, et il me prit les tétons et le con. Je me renversai, et il se mit sur moi, je me fourrai son vit dans le con, et en quatre coups de cul je me le mis au fond ; il déchargea en me sentant émettre ; il me foutit dix coups. « J’ai quinze louis à-compte, lui dit mon père en le voyant se laver et reculotter ; vous reviendrez quand vous voudrez. »