Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/149

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 45 —

tre me défendre en le secondant. Il me fit mal, je criai, et voyant que les cris le facilitaient, je me mis à crier de toutes mes forces, ce qui le fit enfoncer jusqu’à la garde, avec tant de plaisir de ma part, que mes gémissements étaient de volupté ; je me débattais, mais mon con lapait le gros vit, donnant de si bons coups de cul que je déchargeai avec des convulsions terribles et des contractions des trompes qui pinçaient le gland de mon oncle. Il s’écria… se pâma de plaisir… « Ah ! pour une pucelle, que tu fous bien ! me dit-il ensuite, que sera-ce donc un jour !… Recommençons. » Il me recommença trois fois, malgré mes pleurs, car je sentis qu’il fallait pleurer. Quand il fut rassasié, il déconna. « Oh ! céleste fouterie, me dit-il, si le mérite de ton con était connu, il ferait fortune ! — Oui, vous me l’avez bien accommodé », répondis-je en sanglotant. Il ôta le verrou, jeta l’eau mêlée de sang et de foutre, puis craignant le retour de sa femme, il sortit en disant : « Remerciez-moi ; sans cette préparation, Guac vous aurait estropiée, et revenez à moi s’il le faut. »

» Je ne fus point étonnée ni effrayée de ce langage ; dès qu’il fut parti, j’essuyai bien vite mes larmes et je pris un air riant. Ma tante revint ; je la prévins de l’attaque de son mari, mais non du succès, pour lui faire presser mon mariage, la priant de ne rien lui en témoigner, de peur qu’il ne levât le masque. Je promis de toujours bien me défendre comme je venais de le faire, et tout en parlant, le con étant venu à me démanger, je courus chez Guac, espérant que, préparée comme je l’étais, il me l’enfoncerait enfin. Il m’atten-