Page:Rétif de La Bretonne - L’Anti-Justine ou les délices de l’amour, 1864.djvu/147

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 43 —

luxure, permettez-moi de vous le mettre ici, sur le pied du lit de votre père ; consentez-y. « Je ne demandais pas mieux, à cause de mon dépucelage et que mon bijou me démangeait depuis que mon père m’avait perforée, mais je répondis : « Oh ! non, mon père n’aurait qu’à rentrer. » — Eh ! quand il rentrerait, vous voir enfilée ne ferait que hâter votre mariage ! »

» Il me renversa sur le pied du lit ; je me défendis gauchement ; il me mit le vit entre les babines du con et poussait à m’enfoncer… mais il ne put pénétrer, quoiqu’il se mouillât le gland. Il redoubla d’efforts qui aboutirent à le faire décharger une chopine de sperme sur la motte, le ventre et les cuisses.

» Je me débarrassai pour m’aller laver ! « Oh ! vous êtes bien pucelle, me disait-il en se remettant. » Comme je m’essuyais, j’aperçus mon père caché ; je n’en fis pas semblant. Un instant après mon retour vers Guac, ce père rusé entre auprès de nous. Guac me demanda en mariage ; mon père lui répondit qu’il me laissait la maîtresse absolue, et il signa les bans. Il dit ensuite à Guac qu’il avait à me parler et qu’il le priait de s’en retourner seul, qu’il me ramènerait chez ma tante, à laquelle il avait à parler aussi. Guac s’en alla.

» Dès qu’il fut sorti, mon père me dit : « As-tu été foutue ? » et il me prit le con à la poignée. « Vous avez bien vu que non. — Où donc a-t-il déchargé ? sur le poil… un peu entre les lèvres ?… — Oui. — Suffit, on peut devenir enceinte avec cela seulement, et tu n’as plus rien à craindre. Mais va le voir chez lui, et