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mit son membre dans la main, me le fit serrer en jurant, et tout en me suçant les tétons, me déchargea dans les doigts.

» J’entrai toute rouge chez ma tante, mais je ne dis mot. Quand je m’en retournai, mon oncle guettait ; il m’accompagna et me dit : « Tu vas bientôt te marier ; j’ai un parti, et il n’y a que moi qui puisse gagner ton père, et je le gagnerai si je te le mets seulement trois fois avant le mariage, lorsqu’il sera bien sûr. — Que me mettrez-vous ? » Je faisais l’ignorante, quoique j’eusse vu mon père et la Mezières. Nous étions dans l’allée, il mit son vit à l’air et m’empoigna le con. « Ceci dans ce que je tiens. » Je me débarrassai et ne répondis rien. J’étais à la porte de mon père, j’entrai ; il était absent, j’attendis.

» Seule avec moi-même, je résolus de pressentir mon père à son arrivée sur mon mariage ; je fus moins sévère avec lui qu’à mon ordinaire, et lorsque je l’embrassai, au lieu des yeux sur la bouche, j’appuyai sur ses lèvres. Il fut ravi ; je dardai ma langue comme je l’avais vu faire à la Mézières ; il me mit la main entre les cuisses, mais sur les jupes… Je m’abandonnai en disant : « Je voudrais me marier… et comptez que vous serez bien caressé si vous y consentez. — De tout mon cœur, à cette condition ; as-tu un parti ? — Mon oncle en a un que je n’ai jamais vu. — Bon ! ce n’est donc pas une amourette… Il faut d’abord que je te gamahuche aujourd’hui. — Qu’est-ce que c’est ?… — Te lécher là (me montrant le bijou). » Je fis une petite grimace. « Allons, prends cette petite éponge fine et lave-le bien à cause du joli poil qui