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lui enleva jusqu’à sa chemise, on lui baigna cul, con, cuisses, pieds… Puis, Trait-d’Amour lui dit : « Il faut, ma belle, faire en tout comme ma sœur et mon amie. » Aussitôt commença la danse nègre, où chaque fille faisait tous les mouvements d’une noire ardente qui fuit le vit dont elle brûle d’être enconnée, que le vit attrape, et qui saccade alors en trémoussant du cul comme si le vit la fourgonnait. Les garçons poursuivaient les garces le vit en main, et dès qu’ils les avaient attrapées, elles se retournaient pour l’enconnage, ou ils paraissaient les foutre en levrette, culetant, criottant, suçottant comme s’ils eussent perforé les cons ; la danseuse prenait le vit au lieu de la main, l’homme la tenait par la barbe du con ; ils se taconnaient ainsi de temps en temps[ws 1].

Je bandais raide ; je fis trousser ma fille au-dessus des reins et je lui dis : « Conque de Vénus ! imite tous les mouvements de cul et de con que tu vois… » Elle était excitée, elle se mit au milieu de la danse, qu’elle exécuta rapidement. Trait-d’Amour me voyant en vit et ses camarades bien disposés, leur dit : « Au foutoir !… » Il laissa Rose-Mauve, sa danseuse, qui en parut toute mortifiée. « Votre tour va venir, ma belle danseuse. » Il étendit ma fille sur le sopha dont il mit un des oreillers sous son cul… « Allons, ma tout éveillée, dit-il à Rose-Mauve, gamahuchez-moi ce conin pendant que je vous le mettrai en levrette, ou vous enculerai, à votre choix. — On ne dépucelle pas une vierge en levrette, répondit-elle vivement ; encule-moi, s’il le faut, pendant que je gamahucherai ce conin d’amour. Elle gamahucha la belle épouse de

  1. Note de Wikisource : on lit dans l’édition originale (1798), p. 114 : Ils se fesaient ainsi tourner de temps-en-temps.