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nette, boulonne-lui la bouteille à miel du bourdon d’amour. » Elle m’obéit, mais Minonne, déculée, déconnée, lavée, était libre ; elle vint remplacer Connette en me demandant si cela n’était pas impertinent de chatouiller les couilles de son frère pendant qu’il foutait ma maîtresse !

Cordaboyau, cependant, et Brisemotte happèrent Connette, le premier cette fois enconnant tandis que l’autre enculait, pour donner une perspective encourageante à ma fille. Mais tout finit. Madame Vitnègre cessa de décharger, on la déconna. Trait-d’Amour la mit au bidet. Elle se couvrit modestement le con et les tétons, puis elle dit aux fillettes : « Mes bonnes amies, allons aider mon hôtesse pour le souper. » Elles y coururent. « Si vous n’avez préparé, dit ma fille, que pour notre souper ordinaire, je vous avertis qu’il faut le double. — Je n’ai pas assez donc, reprit madame Brideconin. — Vite au rôtisseur de vis-à-vis, reprit la belle Vitnègre, et de bon vin ou je ne boirai que de l’eau : un bon mariage paiera tout cela. » On alla chez le rôtisseur, le successeur d’Ellie, qui promit un copieux souper pour dans une heure. Conquette rentra auprès de nous avec les deux jolies filles.

« Rebandez-vous ? me dit Trait-d’Amour ; il ne faut pas laisser languir nos cons avec l’expectative d’un bon souper. — Je brûle à la vue du tour de cul et du pied de ma déesse, mais je ne suis pas raide, lui répondis-je. — Je roule dans ma tête une idée qui vous raidira. »