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les médailles d’argile

Si tranquille devant le soir et l’horizon,
Qu’il est des seuils prochains où coule et fume encore
Le sang frais ; que des voix sournoises et sonores
Se querellent tout bas et t’insultent tout haut ;
Que la gorge d’un roi saigne sous le couteau ;
Que la haine a serré les poings et tord les bouches
Et dresse une autre reine en un geste farouche
Furieuse et debout encore en son forfait ;
Et qu’Argos se lamente, et s’irrite, et se tait,
Devant l’âtre fatal et cher à l’Erynnie
Où reparaît Oreste et manque Iphigénie ?