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dre et capable de frapper d’admiration les plus rebelles. Et c’était cette pièce d’éloquence que je devais, tout à l’heure, débiter au Comte et à la Comtesse.

Aussi, quand j’eus mis pied à terre, le cœur me battait-il déjà à grands coups dans la poitrine et mon trouble ne fit que s’accroître lorsque, précédé du bon abbé Clercati, je pénétrai dans la villa. La galerie, à ce moment, était plus qu’à demi pleine, et le Comte et la Comtesse allaient de l’un à l’autre avec beaucoup de politesse et beaucoup d’affabilité, recevant les compliments qu’on leur adressait et y répondant de la façon la plus courtoise. L’abbé les aborda et je leur fis la révérence, tout en tenant ferme mon rouleau, puis, en attendant le moment redoutable où je devais prononcer mon discours, je me blottis dans un coin et demeurai à regarder ce qui s’offrait à ma vue.

Certes, il y avait là noble et grande com-