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sous sa férule. Puisque je n’avais point l’esprit bas et que je ne manifestais guère de dispositions pour un métier manuel, pourquoi ne tenterais-je pas de m’assimiler les bons auteurs de l’antiquité et de me rendre capable, un jour, de les enseigner à autrui ? Le digne abbé me jugeait assez propre à ce dessein. J’étais d’un naturel doux et d’un caractère réfléchi, assez taciturne et réservé et ne montrais pas de goût pour les mauvaises fréquentations.

Après ces propos encourageants, l’abbé Clercati m’adressa encore toutes les consolations possibles sur la double perte que j’avais subie, puis il me recommanda la patience et le calme et prit congé de moi. Quand il fut parti, je versai d’abondantes larmes, et je finis par m’endormir. Quelques jours plus tard, je pus commencer à me lever et à faire quelques pas jusques à mon fauteuil. Les progrès de ma convalescence furent assez