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Je pourrais vous redire, une à une, toutes les allées et venues que causèrent au palais Vallarciero les approches du grand jour. Enfin il arriva. Dès la tombée du soir, le palais s’éclaira magnifiquement. La façade en était toute illuminée de girandoles et de lampions et on avait placé dans des anneaux de fer de grosses torches de résine qui jetaient une vive lumière, de sorte qu’on y voyait aussi clair qu’en plein midi et que je ne perdais aucun détail du spectacle. Il était magnifique. La contrada del Pozzo Rosso était pleine de carrosses qui se succédaient à la file et qui avaient peine à se faire place à travers la foule des curieux qui encombraient les abords du palais. Pendant plus d’une heure, il descendit de ces carrosses des dames superbement parées et des hommes en grand habit. Le public applaudissait aux couples les plus richement vêtus. Il en était venu de Padoue et de Vérone et même de plus loin, et tout ce beau monde