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fit-elle subitement oublier ma colère et l’insolence de Girolamo à mon égard. J’acceptai avec enthousiasme et nous nous dirigeâmes vers le logis des parents de Girolamo qui habitaient dans le bâtiment même où était construit le théâtre. Girolamo ne mentait pas. Son père était absent et sa mère avait fait cuire une galette. Après donc que la bonne femme nous eut munis chacun d’un gros morceau de pâte succulente, nous nous hasardâmes dans un étroit couloir où Girolamo me précédait, tenant à la main une grosse clé qu’il avait adroitement enlevée du clou où elle pendait et qui devait nous ouvrir l’entrée du sanctuaire. Une lourde porte devant laquelle nous parvînmes donnait accès à un escalier de quelques marches. Girolamo m’y poussa. Je le gravis, puis soudain, je laissai tomber ma galette et jetai un cri de stupeur.

Devant moi s’étendait une vaste salle en hémicycle qui étageait ses gradins surmontés