Page:Régnier - L’Illusion héroïque de Tito Bassi, 1917.djvu/30

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mers, elle est l’incomparable sirène qui enchante les yeux et les cœurs. Elle attire à elle la curiosité du monde entier, et les étrangers qui la visitent conservent à jamais dans leur mémoire le souvenir de sa grâce inoubliable.

Et, cependant, elle est digne, elle aussi, de retenir les regards, notre Vicence ! Admirez-la, au pied de son Monte Berico, dans sa plaine fertile, parmi ses vergers et ses vignes qu’enguirlandent les pampres aux belles grappes, au centre d’un horizon agréable et étendu. Ses deux rivières, son Retrone et son Bacchiglione, lui font une ceinture d’eaux vives et fraîches. La voici qui, de loin, offre aux yeux la svelte hauteur de son campanile de briques, les dômes arrondis de ses églises et la majestueuse architecture de sa Basilique Palladienne. Ah ! qu’elle fait donc noble figure, qu’on la contemple de la plaine ou des pentes verdoyantes du Monte Berico ! De