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bon abbé Clercati. Depuis mon départ de Vicence et après la sorte d’hébétement et de honte où m’avaient plongé mon fiasco lamentable du Théâtre Olympique et mes premiers pas dans la carrière comique, j’avais renoué des relations épistolaires avec ce digne homme. Notre correspondance, sans être suivie, n’était pas rare. De temps à autre, nous échangions des lettres latines et, plus d’une fois, le bon abbé m’avait exhorté à délaisser le tréteau et à chercher quelque occupation plus convenable où je pusse mettre à profit les connaissances en latinité que j’avais acquises à son école. Le métier que j’exerçais lui semblait indigne de me retenir plus longtemps et il le jugeait dangereux pour mes mœurs. Aussi avait-il accueilli avec faveur l’annonce de mon mariage avec Pierina. Il y voyait une sauvegarde morale dont il se réjouissait, mais qui ne lui paraissait pas suffisante. C’était sans doute à ce souci que je devais la nouvelle que m’an-