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m’était advenue à Vérone et que je dois consigner ici avec quelque détail.

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Un soir donc, après avoir diverti les Véronais par mes grimaces et mes lazzis, je fus accosté, en rentrant à l’auberge, par un grand laquais qui me demanda si j’étais bien le signore Scarabellin. Sur ma réponse affirmative, le drôle me tendit un pli cacheté. Comme la rue était assez obscure, il leva sa lanterne pour que je pusse lire la missive. C’était une déclaration d’amour en bonne forme. Rendez-vous m’était donné pour le lendemain, après le théâtre, devant le Castel Vecchio. Là, je devrais me laisser bander les yeux et suivre ce même valet que je trouverais, posté à m’attendre.

Le lendemain, à l’heure dite, je fus exact au rendez-vous. Après avoir été conduit par