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sarcastiques, le signore Capagnole était un excellent homme, c’était la confusion où il me voyait, chaque fois qu’il revenait sur ce sujet. Pour la diminuer il me frappait paternellement sur l’épaule en me tenant des discours consolants, et après s’être extasié sur les avantages comiques dont la nature m’avait doué à l’encontre de mes vœux, il ajoutait :

— Allons, Tito, ne prends pas cet air consterné, un bon comique n’est point un personnage si méprisable, et va plutôt étudier ce petit rôle que je t’ai dit.

En effet, ainsi que je l’ai rapporté, le signore Capagnole m’avait mis sans tarder à la besogne et avait commencé à m’enseigner les tours de mon métier. Bien que la troupe de Capagnole représentât parfois la tragédie, elle excellait surtout dans la comédie. Son répertoire se composait de pièces écrites et de simples canevas sur lesquels les acteurs improvisaient à leur fantaisie et dont l’intrigue