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sorte de basse et grotesque renommée, une sorte de gloire triviale dont la pensée seule te soulevait le cœur de dégoût !

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Après avoir redescendu, en ces noires rêveries, les pentes du Monte Berico, je pris, cette fois pour de bon, le chemin de Padoue. La distance en est à peu près de sept lieues et, si la nuit eût été obscure, j’eusse eu grand’peine à les parcourir ; mais la lune éclairait si bien la route que je parvins à Padoue sans encombre. Une fois à l’auberge, je me conformai aux instructions du signore Capagnole. Mon état de tristesse était tel que je ne me sentis nulle envie de visiter cette ville fameuse dont l’abbé Clercati me parlait si souvent et où il avait espéré me produire, quelque jour, car les belles lettres y sont en honneur autant que les sciences, et le bon