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tion à la visite d’Olympie où nous serons bientôt, car en quittant Malte nous nous dirigerons vers la Grèce ? Olympie, ville de sports.




Nous avions quitté Malte par un très beau temps quand, dans la soirée, nous avons été assaillis par un coup de vent d’une extrême violence. La mer est devenue brusquement très mauvaise et le yacht a commencé à subir un fort roulis. Décidément la nuit s’annonçait mal. De lourds paquets d’eau déferlaient, le vent ronflait avec fureur. C’était une véritable tempête qui se déchaînait. Les meubles entrèrent en danse. Deux chaises se mirent à valser au milieu de ma cabine. Un des tiroirs de ma commode, que j’avais oublié de fermer, dégringola sur le tapis, éparpillant mouchoirs et chaussettes. Le yacht était devenu une sorte de maison hantée, pleine de gémissements bizarres et de bruits étranges. Comme je m’ennuyais dans ce vacarme, je suis monté sur le pont. Pour suivre le couloir, il fallut me tenir à la main courante. Une des deux portes qui donnent accès sur le pont était solidement verrouillée. Je poussai l’autre, qui ne l’était pas, de toute ma force pour vaincre la pesée et la résistance du vent. À peine