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AID

Un peu d’aide fait grand bien.

Les Anglais disent : Many hands make light work. Plusieurs mains avancent l’ouvrage.

Aller à la cour des aides.

Ce calembourg proverbial s’emploie en parlant d’une personne qui se fait aider en quelque ouvrage, d’une personne qui va aux emprunts chez ses amis, et d’une femme galante qui ne se contente pas de son mari.

L’ancienne cour des aides tirait son nom ainsi que son origine des généraux des aides, institués, en 1356, pour connaître des discussions auxquelles pourraient donner lieu l’imposition et la perception des subsides ou aides réclamés par le roi Jean ; mais elle n’avait été établie comme tribunal que sous le règne de François Ier.

aider. — Aide-toi, le Ciel t’aidera.

Pour signifier qu’on prie vainement le ciel de favoriser une entreprise, si l’on ne travaille soi-même à la faire réussir. « De nostre part convient nous évertuer, et, comme dit le sainct envoyé, estre coopérateurs avec lui-même. (Rabelais, liv. iv, chap. 23.)

Quand nous n’agissons point les dieux nous abandonnent.

(Volt.)

Les Lacédémoniens recommandaient d’implorer l’assistance des dieux avec les bras étendus et non pas avec les bras croisés.

Les Athéniens disaient : ϕιλεῖ τῷ ϰα҆μνοντι συγϰα҆μνειν θε҆ος. Dieu aime à seconder celui qui travaille.

Les Basques rendent la même pensée en ces termes : Iaincoa, ahalcor bad’ere, esta ahanscor. Quoique Dieu soit bon ouvrier, il veut qu’on l’aide.

Les Espagnols se servent de cette phrase élégamment figurée : Por agua del cielo no dexes tu riego. Pour l’eau du ciel n’abandonne pas l’arrosoir[1].

  1. Ils s’en servent aussi pour dire : Il ne faut pas quitter le certain pour l’incertain.