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BAL

que la crédulité superstitieuse du moyen âge attachait à la combustion du balai. Il est tout naturel qu’elle ait donné naissance à l’expression proverbiale dont on se sert en parlant d’un homme ou d’une femme qu’on accuse grossièrement d’avoir mené une vie fort déréglée.

Cette origine a été indiquée par Regnier, lorsqu’il a dit dans sa plaisante description des meubles d’une courtisane, satire 11 :

Du blanc, un peu de rouge, un chiffon de rabat,
Un balet pour brusler en allant au sabbat.

Moisant de Brieux a donné une autre origine que je vais rapporter, parce qu’on y trouve la preuve que rôtir a été employé dans le sens de brûler. « Rôtir le balai, dit-il, signifiait autrefois brûler un fagot en compagnie, entrer en goguette au point de rôtir le balai faute d’autre bois. »

balle. — Enfant de la balle.

On appelle ainsi proprement l’enfant d’un maître de jeu de paume, et figurément celui qui est élevé dans la profession de son père.

La balle cherche le joueur.

L’occasion se présente d’elle-même à celui qui sait en profiter. On dit aussi, dans le même sens, Au bon joueur la balle.

Prendre la balle au bond.

Saisir adroitement une occasion.

Renvoyer la balle à quelqu’un.

Se décharger sur quelqu’un d’un soin, d’un travail, riposter vivement.

À vous la balle.

Cela vous regarde.

Toutes ces expressions sont des métaphores prises du jeu de paume, qui était un des principaux exercices de nos bons aïeux.

De balle.

Cette expression, jointe à un substantif, sert à marquer le