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ils ont des pistolets, et quand ils verront des gens armés d’épées, comme il n’y a que la justice qui puisse en porter, ils ne manqueront pas de faire feu. Il vaut donc beaucoup mieux que tout votre monde entre un à un, seulement avec des dagues, et qu’on leur saisisse les bras par derrière. Nous sommes assez pour cela. » Le corrégidor, qui était alléché par l’appât de la capture, goûta le conseil. Pendant que je lui parlais, nous avancions toujours, et le corrégidor prévenu ordonna à ses gens de cacher leurs épées sous l’herbe, dans un champ qui était presque devant la maison. Ceux-ci obéirent et passèrent outre. Ils eurent à peine avancé quelques pas, que mon compagnon, à qui j’avais recommandé d’enlever les épées dès qu’elles seraient déposées, et de gagner au plus vite avec elles la maison, le fit exactement. Quand les alguazils entrèrent, je restai derrière, et comme ils étaient confondus avec d’autres personnes que la curiosité avait arrêtées, je tournai promptement le coin de la rue, et j’en enfilai une petite qui conduit à la Victoire, avec tant de légèreté, qu’un lévrier ne m’aurait pas atteint. Stupéfaits de ne rien voir dans la maison publique, sinon des étudiants et des libertins, car c’est tout un, ils commencèrent à me chercher, et ne me rencontrant pas, ils comprirent que c’était un tour qu’on leur avait joué. Ils retournèrent pour reprendre leurs épées, mais ils ne trouvèrent que la place.

Qui pourrait raconter les enquêtes et les perquisitions que fit cette nuit le corrégidor avec le recteur ?