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le bon goût, l’analogie des idées, le reſepect dû à la mémoire de M. Soufflot peuvent concilier ; de toutes les vues morales & politiques que l’intérêt du premier monument national ; l’écononiie des deniers publics, le ſentiment des convenances, doivent chercher à réaliſer pour l’entière & prompte jouiſſance du public. Cette partie du rapport contiendra de plus le projet des meſures adminiſtratives, capables d’aſſurer au public la plus grande perfection dans l’exécution de tous les travaux qui retient à faire, par la ſubordination des diſſerens agens. Elle fera terminée par un aperçu des dépenſes néceſſaires pour terminer le monument & du temps précis auquel il pourra l’être.

PREMIÈRE PARTIE.

De l’état de l’édifice de Sainte-Geneviève, juſqu’à l’époque de l’adminiſtration municipale.

Quand la deſeription de l’édifice de Sainte-Geneviève ne ſe Deſscription du monument. placeroit pas naturellement en tête d’un rapport qui doit embraſſer l’univerſalité de tout ce qui concerne ce monument, elle devroit, d’après l’ordre que nous nous ſommes preſcrit, trouver ici la place. Rendre compte de ſon état juſqu’à l’époque des changemens ſurvenus dans ſon adminiſtration, c’eſt en faire la deſeription preſque entière.

L’édifice de Sainte-Geneviève eſt formé de quatre nefs, au centre deſquelles s’élève une coupole. La face d’entrée eſt décorée d’un porche exaſtile, compoſé de vingt-deux colonnes, dont dix-huit font iſolées ; leur ordre eſt corinthien, leur diamètre eſt de 5 pieds 6 pouces ; la hauteur de leur fuſt eſt de 58 pieds 4 pouces ; elles font couronnées par un entablement dont la corniche eſt ornée de modillons, & la friſe chargée d’un enroulement de ſculpture interrompu, au-deſſus de l’entrecolonnement