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du Siècle, de l’Opinion nationale, de la Presse, de l’Écho de la Presse, de la Patrie, du Pays, des Débats : j’en omets, car je n’ai pas tout lu. On a rappelé, à cette occasion, que j’avais été la principale cause de la chute de la République ; et il s’est trouvé des démocrates assez ramollis du cerveau pour me dire à l’oreille que pareil scandale ne se renouvellerait pas, que la démocratie était revenue des folies de 1848, et que le premier à qui elle destinait ses balles conservatrices, c’était moi.


Je ne voudrais point paraître attribuer à des violences ridicules, dignes des feuilles qui les inspirent, plus d’importance qu’elles n’en méritent ; je les cite comme influence du journalisme contemporain et témoignage de l’état des esprits. Mais si mon amour-propre d’individu, si ma conscience de citoyen est au-dessus de pareilles attaques, il n’en est pas de même de ma dignité d’écrivain interprète de la Révolution. J’ai assez des outrages d’une démocratie décrépite et des avanies de ses journaux. Après le 10 décembre 1848, voyant la masse du pays et toute la puissance de l’État tournées contre ce qui me semblait être la Révolution, j’essayai de me rapprocher d’un parti qui, s’il était dépourvu d’idées, valait encore par le nombre. Ce fut une faute, que j’ai amèrement regrettée, mais dont il est encore temps de revenir. Soyons nous-mêmes, si nous