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qui plus tard devait être le conquérant de la Hollande, et dont tout le monde connait la fin malheureuse, y fut son maître de quartier et son répétiteur d’arithmétique.

En 1783, le concours désigna le jeune Napoléon pour aller terminer son éducation à l’école militaire de Paris.

Il en sortit en 1787, et entra dans le 1er régiment d’artillerie, dit de La Fère, en qualité de lieutenant en second : dans la suite il passa lieutenant en premier dans le régiment de Grenoble. Il fut nommé capitaine en 1792 ; chef de bataillon en 1793 ; lieutenant-colonel la même année, toujours dans l’artillerie.

Il occupait ce dernier grade, à l’époque où les Anglais venaient de se saisir de Toulon. On avait besoin, pour diriger les opérations du siége, d’un officier d’artillerie habile : le choix tomba sur Bonaparte. C’est à lui, à lui seul, malgré l’infériorité de son grade ; au plan d’attaque qu’il fit adopter ; à la manière dont il l’exécuta, que l’on fut redevable de la prise de la place. «  , dit de Las-Cases, l’auteur du Mémorial de Sainte-Hélène, le prendra l’Histoire, pour ne plus le quitter ; là, commence son immortalité. » C’est ce qu’avait pressenti le général Du-