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chargé de présenter à l’approbation de la Commission plénière.

M. le Président appuie la proposition, qui lui semble utile et d’une réalisation facile à l’aide des renseignements des cimetières.

M. Le Roux dit que les documents du travail demandé ont été établis il y a déjà quelques années et qu’il doit être aisé de les réunir et de les remettre à jour.

M. Tesson donne lecture de la proposition présentée par la 1re Sous-commission :

L’Administration sera priée de vouloir bien fournir périodiquement l’état signalétique des sépultures menacées de destruction par abandon.

Il sera demandé, en outre, de fournir, par cimetière, un état des tombes disparues. »

Cette proposition est adoptée et renvoyée à M. le Directeur des Affaires municipales.

26. — Renvoi à l’Administration d’une proposition de M. E. Dandois, peintre verrier.

M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que M. Dandois, peintre-verrier, a adressé à la Commission du Vieux Paris une proposition tendant à lui faciliter la publication de travaux de copie de vitraux anciens qu’il a exécutés à l’occasion de commandes émanant du musée Carnavalet.

Cette proposition a été attentivement examinée par la 1re Sous-commission, qui a estimé qu’il n’appartenait pas à la Commission du Vieux Paris d’intervenir en cette occasion.

La lettre de M. Dandois est renvoyée à l’Administration.

27. — Demande de renseignements complémentaires sur la maison de la rue Poulletier n° 20.

M. Tesson, au nom de la 1re Sous-commission, dit que, sur l’indication de M. le Préfet, communication a été faite de la liste des propriétaires de la maison de la rue Poulletier n° 20, que la Ville a acquise le 13 août 1894 et qui est affectée à une école. Or, la liste ne contient aucun autre renseignement que les noms des propriétaires qui se sont succédé. Il a été décidé de demander à l’Administration les dates des mutations successives et les noms des notaires qui les ont effectuées.

M. le Président fait observer que la direction de l’Enseignement, qui a fourni les premiers renseignements, ne possède pas de documents aussi complets que le service du Domaine de la Ville, auquel il y aurait lieu de s’adresser.

Il est décidé que des renseignements complémentaires seront demandés au Domaine.

28. — Compte rendu d’une visite faite à l’ancienne Comédie par une délégation de la 1re Sous-commission.

M. Lucien Lambeau donne lecture du rapport suivant :

Messieurs,

Une délégation composée de MM. Selmersheim, Charles Normand, Edgar Mareuse, André Laugier, Gosselin-Lenôtre, Wiggishoff, Tesson et Lucien Lambeau s’est rendue, le 29 mai dernier, rue de l’Ancienne-Comédie, n° 14, afin d’y constater, de visu, ce qui pouvait encore exister du célèbre théâtre installé par François d’Orbay au jeu de paume de l’Étoile, et dans lequel les comédiens ordinaires du roi donnèrent la comédie de 1689 à 1770.

M. Gosselin-Lenôtre, qui a fait une étude particulière de l’immeuble, a bien voulu guider la délégation.

En entrant dans la cour, située sur l’emplacement de l’ancien parterre debout, on se trouve devant une haute façade de construction légère, plâtre et bois, percée de hautes et larges verrières d’atelier.

Cette façade est moderne ; au temps du théâtre elle n’existait pas. Elle cache en ce moment toute la scène comme pouvait le faire jadis le rideau, à quelques mètres près.

En pénétrant dans le grand magasin de papeterie installé dans la scène même, la délégation a pu se rendre compte de l’importance que présentait ce théâtre. Il lui a été possible de détailler, dans le fouillis de poutres et de poutrelles qui s’y enchevêtrent, celles qui sont certainement contemporaines des comédiens du roi. Quelques fermes descendant en plan incliné vers la cour actuelle, c’est-à-dire vers le parterre de jadis, se voient encore qui devaient soutenir le plancher même de la scène.

Sous toute l’étendue de ce vaste magasin, la délégation a visité une sorte de cave ou