Page:Procès-verbal de la Commission Municipale du Vieux Paris, 1898, 6.djvu/4

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 4 —

M. Charles Lucas estime que la Commission pourrait demander en échange, à cette société, l’envoi des quatre fascicules de ses annales.

Cette proposition est adoptée.

M. le Président donne lecture des communications suivantes adressées par M. le Maire de Turin en réponse à la demande relative à la conservation des monuments anciens :

« Turin, le 7 juin 1898.
« À Monsieur le Préfet de la Seine, président de la Commission du Vieux Paris.

« Le directeur du Bureau pour la conservation des monuments du Piémont et de la Ligurie m’a envoyé une réponse détaillée à votre lettre de mars passé relativement à la Commission du Vieux Paris.

« J’ai l’honneur de vous transmettre une copie de cette réponse en vous priant d’accepter les sentiments de ma plus haute considération.

« Pour le maire de Turin :
Signé : C. Rinio. »


« Copie d’une lettre du 27 mai 1898, no 4286, émanant du Bureau régional pour la conservation des monuments du Piémont et de la Ligurie, lettre adressée à M. le maire de la ville de Turin, et concernant la Commission du Vieux Paris.

« En réponse à votre note du 18 mars 1898, no 529, dans laquelle on me demande les renseignements nécessaires pour que votre administration municipale puisse répondre à une lettre de M. le Préfet de la Seine (France), dans laquelle sont demandés des détails sur le service de la Conservation des monuments de Turin, et plus particulièrement sur la recherche des restes de la vieille ville, j’ai l’honneur, Monsieur le Maire, de vous rappeler que la ville de Turin n’a pas de commission chargée spécialement d’étudier les restes de la vieille ville, mais que l’étude de ses antiquités s’est toujours faite et assez couramment de diverses manières, savoir :

« 1o Par l’Académie des sciences de Turin, et par la Société locale d’archéologie et d’art, ainsi que par les fonctionnaires que l’État a nommés dans tout le royaume pour l’étude et la conservation des monuments.

« Quelques villes italiennes ont d’ailleurs des règlements spéciaux concernant la conservation de leurs monuments ; les autres, comprenant presque toutes les administrations municipales, ont, par suite de la circulaire no 96 du 29 juin 1892, émanant du Ministère de l’Instruction publique, adopté à cet effet, dans leurs règlements édilitaires ou de police urbaine, trois articles suggérés par ladite circulaire.

« En outre de cette surveillance générique de la part des municipalités, il y a, comme je l’ai dit, celle qui est exercée directement par le gouvernement dans tout l’État par l’intermédiaire du Ministère de l’Instruction publique, et qui s’applique naturellement à notre ville.

« Le Ministère a dans ce but créé des institutions spéciales qui sont :

« 1o Les inspecteurs régionaux des excavations et des monuments institués par décret du 28 mai 1875, et nommés dans chaque arrondissement par le Ministère de l’Instruction publique. Leur charge est honorifique, et ils ont pour mission spéciale d’aviser le Ministère et les bureaux régionaux des faits qui concernent les découvertes d’antiquités ou la conservation des monuments dans leurs villes ou dans leurs arrondissements respectifs.

« 2o Les commissions conservatrices des monuments instituées, par décret du 5 mars 1876, auprès de chaque chef-lieu de province. Les membres de ces commissions consultatives sont nommés par le Ministère, par les conseils provinciaux respectifs et par les communes chefs-lieux de province. Elles se rassemblent ordinairement sur l’invitation du Préfet qui les préside, et elles indiquent au Ministère de l’Instruction publique les découvertes d’antiquités et les monuments qui méritent d’être conservés ou réparés ; elles en étudient à l’occasion l’importance artistique et historique.

« 3o Les bureaux régionaux pour la conservation des monuments institués par décret du 28 juin 1891 et siégeant dans le chef-lieu de chaque région. Ces bureaux dépendent directement du Ministère de l’Instruction publique, lequel leur confie l’étude et l’exécution des travaux de conservation et de restauration des monuments au moyen d’un personnel approprié.

« 4o Enfin une commission dite Junte supérieure des Beaux-arts, corps consultatif composé de membres nommés par le Ministère même, et par les artistes des diverses villes italiennes, Junte qui se réunit ordinairement