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1o. Que la partie du PORT-AU-PRINCE n’avait plus, au 7 Juillet dernier, en Farines, tant Françaises qu’Etrangères, que pour ONZE JOURS de subsistance.

2o. Que la partie du CAP n’avoit plus, au 17 de Juin, que pour SIX JOURS de subsistance.

3o. Que la partie des CAYES n’avait plus, au premier Juillet, que QUATRE barils de Farine, en tout.

D’où résulte, sans réplique, 1o. que le Commerce de France n’a pas, à beaucoup près, alimenté la Colonie de ses plus STRICTS besoins 2o, que les secours étrangers, appelés, par l’Ordonnance du 31 Mars 1789, ont été eux-mêmes INSUFFISANS pour notre consommation ordinaire.

Ces quatre conclusions, et la dernière sur-tout, deviennent un argument irrésistible en faveur de notre demande.

EN EFFET, puisqu’il est démontré que le Commerce Français nous a laissés dans le plus triste de tous les embarras, puisqu’il est démontré que le secours des Etrangers a été au-dessous de nos besoins, il faut en chercher la raison, et nous la trouverons naturellement dans la contexture de l’Ordonnance rendue le 31 Mars 1789, elle n’ouvrait Gouverneur de Saint-Domingue.

Aux termes de l’Arrêt du Conseil, du mois d’Août 1784, elle n’ouvrait aux Etrangers que trois Ports d’entrepôt, & elle leur PROHIBAIT d’emporter en échange