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le ruiner, et lui faire perdre si peu qu’il a de beauté ».

Tome II, page 350.

Comme on le pressoit fortement de retourner en France, pour finir seulement la grande Galerie, il répondit, dans une lettre du 26 juin 1644 :

« Qu’il ne désiroit y retourner qu’aux conditions de son premier voyage, et non pour achever seulement la Galerie, dont il pouvoit bien envoyer de Rome les dessins et les modèles ; qu’il n’iroit jamais à Paris pour y avoir l’emploi d’un simpple particulier, quand on lui couvriroit d’or tous ses ouvrages. »

Tome II, pages 328 et 329.

En envoyant à J. Stella, peintre, son ami, un tableau qui représentoit Renaud et Armide, il lui mande :

« J’ai pris grand soin à le bien faire ; je l’ai peint de la manière que vous verrez, d’autant que le sujet est de soi mol ; à la différence de celui de M. de La Vrillière[1], qui est d’une manière plus sévère, conmie il étoit raisonnable, considérant le sujet qui est héroique ».

  1. Ce tableau, qui représentait F. Camillus renvoyant les enfants des Falisciens, fut fait en 1637 ; par conséquent la lettre à Stella a été écrite vers 1638.