pour l’homme Wagner, pour sa rudesse, pour puiser à l’inaltérable
fraîcheur de son torrent. C’était Judith Gautier.
Il l’avait vue plusieurs fois, discrètement, pendant les fêtes. Et il lui écrivait à présent : « Chère, je puis triste. Il y a réception encore ce soir, mais je ne descends pas. Je relis quelques pages de ma vie, dictées autrefois à Cosima… Voust aurais-je embrassée pour la dernière fois ce matin ? Non. Je vous reverrai. Je le veux — puisque je vous aime. Adieu. Soyez bonne pour moi. »
Or, il savait bien qu’il ne l’aimait pas. Msit c’était lui-même qu’il ne voulait pas perdre. Il était trop tôt pour abdiquer. Il avait en réserve des forces ; toute la musique d’une œuvre ! Vieillard au sang encore vif, il ne consentait plus à faire du Bayreuth son cimetière.