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BIBLIOGRAPHIE


pour l’autorisation qu’elle m’a donnée de faire usage de ces lettres au mieux de mon sujet.

N’étant point musicologue, je n‘ai pas cru devoir discuter, ni analyser, ni surtout juger l’œuvre musicale de Wagner. Comme dans mes précédents essais biographiques, je n’ai voulu peindre que le visage d’un homme et retracer les événements d’un cœur dont les agitations ont troublé tout un siècle.

J’ai laissé de côté, délibérément, l’infini détail des tractations de Wagner avec ses créanciers et ses éditeurs, me bornant à en indiquer les lignes essentielles. Bien que la correspondance du musicien perpétuellement endetté ait été d’une ampleur particulière sur les questions d’argent, et qu’elle révéle souvent des naïvetés et une confiance en soi qui soulignent les rudesses de son caractère, on perdrait, à les suivre par le menu, le mouvement général et tragique de sa destinée, informations et commentaires sur cet aspect du problème wagnérien se trouvent développés tout au long des études de MM. Ernest Newman, Max Koch, Julius Kapp, Lenrow, etc… L’immense ouvrage de Glasenapp, bien qu’un peu désuet dans son style et vieilli dan sa méthode, d’une partialité en somme plus comique que condamnable, reste néanmoins un document de premier ordre pour tout ce qui concerne la vie quotidienne de Wagner. Il y faut ajouter les deux volumes récents et considérables du comte Du Moulin Eckart sur Cosima Wagner, les travaux de M. Julius Kapp, ceux de M. Paul Bekker, de M. Max Koch, de M. Henri Lichtenberger, l’admirable Nietzsche du professeur Charles Andler ; et l’on consultera toujours avec fruit le Richard Wagner de Houston Stewart Chamberlain.

Le critique anglais Ernest Newman a fait bonne justice tout récemment du pamphlet de MM. Hurn et Root intitulé La Vérité sur Wagner. Si vraiment ces auteurs ont des « révélations » à faire en ce qui concerne l’attitude de Wagner envers sa première femme, il demeure toutefois fort peu probable que l’exhumation d’un dossier, même volumineux, de lettres adressées par un mari excédé à une épouse jalouse ajoute quoi que ce soit de nouveau à l’explication de leurs caractères. Souhaitons néanmoins de voir bientôt au grand jour les documents que renferme la collection Burrett.