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le concierge. Or ces documents ne sont vendus dans certaines villes, et nous en avons la preuve, que dans les kiosques et librairies situées aux abords des lycées ou des collèges.

Au surplus, rien ne permet de voir dans ces albums l’effort de l’artiste ou du photographe pour souligner la beauté ou l’idéal. Tout, au contraire, dans les poses, tend à l’excitation des sens. Et ce qui est très grave, c’est l’aveu fait au tribunal correctionnel de N. que ces documents sont surtout achetés par les mineurs, élèves des écoles publiques et des lycées qui recherchent dans ces obscénités des satisfactions immorales.

Je ne parle pas de la couverture fermée qui semble leur procurer, au dire de certains magistrats, une immunité particulière. Le jugement tout récent du tribunal correctionnel de N. se charge de fixer ce point de détail. Il vient à point pour corroborer et renforcer la thèse que nous avons soutenue à Bordeaux en particulier, et dans les nombreuses conférences que nous avons faites en France. Les albums de nudités sont le plus grave danger moral que l’on puisse mettre ou laisser à la portée de jeunes gens de quatorze à vingt ans, et même plus âgés. Ces documents sont faciles à acquérir, faciles à